Le Marathon de Paris 2021, cette course que j’attendais depuis … 2019. D’une part parce que j’adore cette course mais surtout que ma lionne a pris cette course comme objectif. Après plusieurs reports en 2020, on y est. Cela sera mon cinquième marathon de Paris.
Marathon de Paris 2021
Avant course
Une préparation normale? Pas du tout, j’avais prévu un plan Frequence Running pour le marathon de Paris 2020. Au fur et à mesure des reports, j’ai changé l’échéance dans le plan. Si bien que ce plan a été de 352 séances sur 367 prévues par le plan. Pourquoi ne pas avoir arrêté en attendant une date certaine? Tout simplement parce que j’utilise Fequence Running comme un coach (de poche) qui me permet de varier mes séances de semaine en semaine.
Le weekend du Marathon de Paris 2021 a débuté le vendredi avec la visite du salon et le retrait de nos dossards. Avec, en fin de journée, un repas avec nos amis français. Le samedi, nouveau passage sur le salon pour revoir d’autres amis. Le reste du temps avant le marathon aura été : repos, repos, repos,…
Jour J
Après une très bonne nuit (et longue nuit pour la lionne : 10 heures tout de même 🙂 ), le réveil sonne à 6h. On se presse à prendre notre petit déjeuner afin de digérer au mieux. Nous avons prévu de de quitter la chambre vers 7h30. On a donc tout notre temps pour se préparer.
7h30, on quitte la chambre pour prendre le métro. On prend le même métro que les meneurs d’allure. L’occasion de retrouver l’un d’entre eux que j’avais vu au Marathon de New-York, le Bouch.
Une fois nos bagages déposés à la consigne, direction la zone de départ. On a un peu le temps et on profite pour s’imprégner de l’atmosphère. Même si on y avait goûté au semi de Paris 2020, celle du marathon est bien différente sur les champs Elysée uniquement pour nous.
Après avoir donné les dernières consignes à la lionne, je me rends dans mon sas. Dans le SAS, je retrouve mon compagnon de fortune (ou infortune) du marathon de Paris 2019, Vincent. On discute, on se rend compte que l’on ne pourra pas courir ensemble car nos objectifs sont un peu différent. Il a bien préparé son marathon et vise un chrono plus ambitieux que le mien.
Le premier semi
9h10, le départ est lancé. Les Champs Elysées s’offrent à nous. Pour ne pas changer, le départ est toujours très rapide. Il faut faire attention mais d’un autre côté, ralentir est le risque de gêner les autres concurrents. Sur le marathon de Paris, il faut toujours se dire que c’est seulement après 5 kilomètres que l’on peut prendre son rythme de croisière. Durant ces 5 kilomètres, je discute un peu avec Vincent avant de le laisser filer.
Les kilomètres passent et on redécouvre l’ambiance sur les bords du circuit. Parmis les supporters, une invite de marque: la météo. Il faut dire que la météo est vraiment clémente, pas trop chaud, pas trop froid. Une température idéale pour performer.
Aux environs de Vincennes, j’ai les jambes qui piquent. Elles ne piquent pas de douleur… mais de vouloir faire mieux. Je me sens très bien et je me dis que c’est peut être le jour pour faire ce que j’avais derrière la tête. Je continue donc à augmenter ma cadence… en prévision des enchaînements des tunnels.
Bien entendu, dans l’euphorie, je n’oublie pas de bien m’alimenter: un PowerGel Shots de chez PowerBar tous les 2 kilomètres et minimum de 2 gorgées d’eau à tous les ravitaillements.
Le deuxième semi
Le premier semi a été parfait mais ce n’est pas pour autant que c’est gagné. Dans ma tête, je me dis en permanence que « cela passe ou cela casse » . Mais au final, depuis le temps que je le prepare, il faut que cette course soit parfaite.
Jusqu’au 25ème tour va pour le mieux. Je sens tout de même quelques petites tensions dans l’enchaînement des tunnels. C’est d’ailleurs dans cette zone que je retrouve mon ami Vincent. A voir sa démarche, il est dans le mal. En le dépassant , je lui adresse quelques mots. Je ralenti la cadence et lui propose un gel. Je m’excuse auprès de lui de ne pas l’attendre et lui dit que c’est un bon moment pour moi tout en lui disant que « cela passe ou cela casse ».
Le mur du trentième passe sans aucun souci. La seule ombre au tableau est que l’ami Steve Kondo n’est pas là. C’est le gars qui te fait oublier la douleur durant quelques dizaines de mètres.
Avant de rentrer dans le bois de Boulogne, il reste une belle petite montée. Je décide de lever le pied en prévision des faux plats du bois.
Au 40ème kilomètres, je retrouve mon ami Greg qui prend à merveille son rôle de supporter. J’en profite pour lui demander où la lionne en est. Il ne me donne aucune indication. L’espace d’un instant, je pense qu’elle a abandonnée mais qu’il ne voulait pas me le dire. Très vite cette idée fait place à des idées positives car avec la préparation qu’elle a faite, elle ne peut qu’arriver au bout.
Durant les 2 derniers kilomètres (et des poussières), mes jambes me font remarquer que j’ai peu trop tirer dedans. Je décide de continuer sur une bonne allure mais un peu moins vite tout de même.
L’arrivée
Elapsed Time | Moving Time | Distance | Average Speed | Max Speed | Elevation Gain | Calories Burned |
---|---|---|---|---|---|---|
02:54:32
hours
|
02:54:32
hours
|
42,33
km
|
4:07
min/km
|
2:47
min/km
|
150,00
meters
|
2 936
kcal
|
Au bout de 2h 54min 29sec, je passe la ligne d’arrivée à la 558ème place sur 27180 finishers (classement officiel). Pour les puristes (et parce que je me fais vieux), je me classe 539ème sur 2961 finishers dans ma catégorie.
Je m’étais couché la veille avec en tête de passer le marathon sous les 2h 55min. Pour ne pas me foutre la pression, j’en avais parlé à personne (hormis la lionne 🙂 ). Je preste toujours moins bien mon marathon de fin de saison mais cette année reste exceptionnelle…et ma forme du jour l’a prouvée.
La course dans la course
Une fois la ligne d’arrivée et mon sac pris à la consigne direction le 40ème pour encourager la lionne. Une fois avoir rejoint mon ami Greg, je prends le suivi live. Elle avance bien, plutôt bien même. Son premier semi était parfait. Un peu trop parfait peut être?
Au vue des pointages pris tous les 5 kilomètres, je pense qu’elle a pris le mur du 30ème de plein fouet. Au pointage du 35ème, cela se confirme. Je décide d’aller la rejoindre sur le parcours. Je la retrouve peu après le 37ème kilomètres.
Elle est dans le dur. Heureusement, j’avais pris mon smartphone avec. Je décide d’appeler en Visio toute la famille. Elle aura tour à tour sa maman et nos monstres. Ça la boost pour la suite.
Je la laisse partir toute seule au 40ème. Cela nous permet avec Greg d’aller l’encourager juste avant la ligne d’arriver.
Elle visait 5h et terminera son premier marathon en 4h 55min… elle est marathonienne. Je suis fier d’elle.
Merci
Pour une fois, ce premier remerciement n’ira pas vers la lionne…. bah oui, on était dans la même misère durant cette journée 🙂 Quoi que je peux lui dire un grand merci de me laisser m’entraîner comme je le veux. Mais aussi de ne pas me frapper quand je prends mon rôle de coach :p
Les premiers remerciements iront à la famille qui ont fait le baby… euh… ado sitting afin qu’on puisse profiter pleinement de ce marathon de Paris 2021.
Ensuite merci à Greg qui a dédié son weekend à la lionne et moi. Il a organisé tout le weekend pour qu’on passe du bon temps tout en se reposant suffisament.
Je ne veux surtout pas oublier mes amis Alex et Ludo qui encore une fois me permettent de prendre part des événements hors normes. Sans eux, mon agenda sportif serait moins touristique 🙂
Finalement, merci à tout le monde pour vos messages avant, pendant et après la course.
Félicitations à tous les deux et j’ai pris du plaisir en lisant tout le récit.
merci Pipo.
La course dans ma course était la réussite de Marie. Elle a tout géré