Depuis février lorsque j’ai appris que j’étais repris pour le New York City Marathon 2018, je décomptais les jours. Depuis hier, c’est fait.
New York City Marathon 2018
Avant course
Après une heure de sommeil supplémentaire (changement de l’heure d’hiver une semaine après l’Europe), le réveil sonne à 4h30. Comme je dois prendre le métro pour aller prendre le bus devant le New York Public Library à 6h, c’est juste ce qu’il faut.
Le temps de m’habiller en tenue de guerre avec par dessus une vielle tenue de vélo, on est parti pour arriver assez tôt au final au point de rendez-vous. A ce moment là, on se rend compte de l’envergure de cette course. Un long couloir draine les coureurs vers les bus. Je devais prendre le bus à 6h mais il n’y a aucune vérification des heures. Le temps de faire un bisou à ma lionne et je monte dans le bus.
Dans celui-ci, qui nous conduit au départ, je fais connaissance avec un français qui fait aussi le New York City Marathon 2018 pour la première fois. On discute de tout et de rien et on sera vite au point de départ. Il faut savoir que toutes les routes jusqu’au point de départ sont fermées pour que les bus puissent foncer à toute allure.
Zone de départ
Après un contrôle de sac, on doit se rendre vers notre couleur qui a été attribuée (dans mon cas la bleu).
Dans cette zone (mais c’est la même pour toutes les autres couleurs), on a droit à tout ce qu’il faut pour faire un petit déjeuner: café, thé, chocolat chaud,… baggles, barres PowerBar, boissons énergétiques en tout genre,… et un joli bonnet 🙂 Le tout gratuit bien entendu. Il faut bien tuer le temps d’une façon ou d’une autre pendant plus de 2h.
1h avant sa vague départ, on doit se rendre dans notre Corral. Si vous avez suivi mes autres articles, je suis dans la Vague 1 Corral A… c’est le même départ que les professionnels.
Petit détail important (enfin pour moi c’est important), l’organisation a annoncé plus de 1700 toilettes sur tout le village départ. Autant dire qu’il y en a pour tout le monde… et sans attendre.
Avant le départ, on a droit au traditionnel hymne américain suivi d’un passage de 3 hélicoptères à très basse altitude.
La course
9h50, le départ du New York City Marathon 2018 est lancé. On démarre par le pont Verrazano. Sur ce pont, je me rends compte d’une remarque que j’avais lu à plusieurs reprises au sujet de cette course: les ponts sont très durs à passer.
A la sortie du point, la magie du New York City Marathon 2018. Un monde de fou nous attend…. et on nous a promis la même chose durant tout le parcours. Je ne sais plus où regarder, on veut faire plaisir à tous les enfants qui tendent leur(s) mains. Les pancartes réalisées sont toutes plus marrantes les unes que les autres.
Peu avant le 5KM, je vois ma lionne qui malgré le monde porte bien sa voix. Malheureusement, elle est de l’autre côté de la route… sur la route d’une autre couleur… Je lance quelques bisous et je continue. Il faut savoir qu’il y a 3 couleurs et 3 circuits « différents » sur les 8 premiers miles. Tantôt, on est côte-à-côte, tantôt on prend des routes totalement différentes.
Pour le moment, tout va bien
Comme je l’avais annoncé avec ma blessure au tendon d’Achille, je vais jusqu’au 10 kilomètres à l’allure d’un joli RP… et cela va plutôt bien. Le semi aussi par la même occasion.
Le public est toujours aussi présent le long du parcours. Enfin, presque. Lors de la traversée du quartier juif, on se demande s’ils sont au courant qu’il y a une course ici. Ils vivent leur vie comme si de rien était. Il y a aussi sur les ponts où le publique est interdit. Mais hormis cela, c’est noir de monde (parfois sur 2-3 lignes). C’est Amazing (pour me la jouer à l’américaine).
Je rencontre mon épouse pour la deuxième fois lors de mon arrivée à Manhattan. A New-York comme à Paris, elle jongle avec les métros sans aucun problème. Sans y perdre sa voix bien entendu.
Le début des problèmes
Jusqu’au 30ème, tout va encore bien… même si les premières douleurs commencent à apparaître au niveau du tendon. Je compense sur l’autre jambe sans trop de souci.
Après le 30ème, ce n’est pas le mur que je prends mais bien une limite musculaire sur l’autre jambe. Je décide donc de courir normalement sans trop tirer sur le fameux tendon. Avec cela s’envolent mes 2 objectifs secondaires : égaler mon RP ou faire mon deuxième temps sur marathon. Je dois avouer que j’ai plutôt hâte de passer la ligne d’arriver en 1 morceau que de devoir me faire soigner aux USA (sans doute basé sur une rumeur non fondée).
La descente vers Central Park ressemble plus à un footing de luxe qu’une vraie course.
Sur la fin du parcours, je retrouve ma lionne pour une dernière fois avant de me rendre vers la ligne d’arrivée.
L’arrivée
Je passe la ligne d’arrivée du New York City Marathon 2018 en 3h16min23sec (temps officiel) à la 2887e place sur 52704 finishers.
Elapsed Time | Moving Time | Distance | Average Speed | Max Speed | Elevation Gain | Calories Burned |
---|---|---|---|---|---|---|
03:16:31
hours
|
03:16:17
hours
|
42,40
km
|
4:38
min/km
|
1:32
min/km
|
294,00
meters
|
2 821
kcal
|
Autant vous dire que je suis le premier étonné de ce classement qui est honorable selon moi au vue de ma condition de course.
Mon avis sur cette course
Sur le plan sportif, c’est sans doute une course où il faut venir sans objectif de RP. Car le circuit est assez bien valloné avec ces ponts et ces longues lignes droites kilométriques. A cela on ajoute le vent sur les ponts… Tout est rendu difficile. Personnellement, si je reviens, cela sera plus pour kiffer une nouvelle fois cette course sans pression.
Sur le plan ambiance, je trouvais déjà le marathon de Paris totalement fou. Je pense que j’ai trouvé son maître dans ce New York City Marathon 2018. Il n’y a pas 10 mètres sans personnes (hormis le quartier juif et les ponts). A cela, on ajoute les groupes de musique installés par l’organisation et les groupes qui sont venus d’eux même, c’est la fête durant un marathon complet.
Sur le plan financier, j’avoue que le dossard est cher. Mais il faut vraiment se rendre compte de tout ce qu’il y a en plus qu’ailleurs:
- Bus pour se rendre à l’expo
- Bus pour se rendre au départ
- Petit déjeuner sur la zone de départ
- Route totalement bloquée (j’ai encore eu cette année une voiture au marathon de Paris)
- Là où une course met 1 bénévole, ici il y en a 10. Du coup, personne du public ne traverse là où ce n’est pas autorisé
- Un poncho (avec lequel on peut passer l’hiver) de fou. Il est tout de même vendu 40$ hors taxe à l’expo
- et j’en oublie surement
Tous ces points rendent finalement cette course différente des autres, avec un bon rapport qualité/prix.
Merci
Je ne peux que commencer par ma lionne qui a géré ses déplacements dans cette ville que l’on apprend à connaître. Pas facile en plus de se mettre en évidence dans autant de monde… et pourtant je l’ai toujours clairement entendue.
Je remercie ensuite ma famille restée en Belgique qui a servi de relais avec ma lionne pour lui annoncer mon avancée. Sans compte aussi le babysitting (plutôt presque-ado-sitting) de luxe pendant ce séjour en famille.
Ensuite, un énorme merci à mes groupes sur Facebook (ma squad Esprit Running, Club Ekoi et les Fréquence Runners) et la communauté autour de geekandsport.be pour la tonne de messages avant, pendant et après la course. Cela m’a fait plaisir de voir certains posts avec plus de 100 commentaires et 200 « j’aime ».
Je ne peux pas oublier mon kiné – cousin qui m’a permis de ne pas renoncer à cette course et qui m’a soigné pour le mieux. Il reste maintenant le meilleur des soins: le repos.
Je terminerai par un merci à Ekoi, PowerBar, Thuasne Sport, Alltricks, Fréquence Running et FlipBelt pour tout ce qu’ils ont fait pour moi cette année (chacun dans son domaine, à sa façon). On remet cela en 2019?
une sacrée aventure Bravo
merci José et plaisir de te lire ici
Merci pour ce beau CR. Encore bravo pour ta perf ey un grand clapclap pour ta lionne qui te soutient !!!
merci et merci pour elle.
Du coup tu es tentée par l’expérience?
Belle perf’ et très sympa ce compte-rendu (presque) en temps réel 😀.
On ne se connaît pas, mais je t’ai aperçu au village de l’Etape du Tour à Annecy cette année. Ça faisait quelques mois que je suivais ton blog, un peu par hasard !
merci bien
la prochaine fois faut pas hésiter à venir me parler Cela fait toujours plaisir de rencontrer de nouvelles personnes
Yes ! Promis.
Tu fais l’EdT 2019 à Albertville ? Moi non, y en a marre des Alpes, et bonjour la logistique avec l’arrivée en altitude à Va Thorens… Objectif 2019 : mon 1er triathlon, l’half ironman de Royan 🙄. Ça te dit ?
en principe oui Je n’ai pas encore mon dossard mais j’en ai un de réservé 😉
En 2019, l’agenda commence à bien se remplir et j’attends encore quelques confirmations
C’est quand ?
Le 7 septembre… ça me laisse le temps d’apprendre le crawl !